vendredi 27 juillet 2012

Terciera


Nous ancrons dans la baie de Angra do Heroismo, sur l'île de Terciera le 5 juillet. Malade, depuis le départ de Sao Jorge, je reste clouée au lit 2 jours.

Gil et les enfants visiterons la ville, qui diffère de toutes celles que l'on a visité aux Açores (sauf peut-être Velas). Cette ville est grande, animée. Les immeubles sont plus imposants et plusieurs rues sont piétonnes. De toute part, la ville est protégée par des forteresses.
Toutes les fins d'après-midi et les soirées, nous entendons à intervalles irréguliers des pétards puissants ne venant pas tous du même endroit. La ville est en fête, et des fêtes sont organisées dans les quartiers, chez les privés… Il y a plusieurs étapes dans ces fêtes, et les coups de fusils, ou les fusées, marquent le passage à une autre étape de la dite fête.

Terciera c'est l'île des vaches noires et blanches, et des taureaux. Il y a une semaine c'était la grande fête avec lâchés de taureaux dans la ville. Durant tout l'été, le week-end des lâchés auront encore lieu dans d'autres localités. Nous n'y assistons pas, mais partout dans les commerces, dans les cafés, des vidéos passent en boucle, montrant ces manifestations.

Nous visitons la forteresse, qui est utilisée par l'armée, donc pas de photos… même si depuis google on peut avoir toutes les vues que l'on veut. Notre remarque fait bien sourire le capitaine qui nous reçoit.
Dans cette forteresse, plusieurs époques se côtoient, tant au niveau des bâtiments que de l'armement (du canon du 17ème aux mitraillettes DCA de la 2ème GM). Au milieu de l'immense cours s'élève une église, dont la façade principale est majestueuse mais dans un état terrible de détérioration. Il n'y a pas qu'à Genève que nous avons de la mollasse pourrie. Dans le clocher il manque 3 des 4 cloches, et si par malheur celle restante devait se mettre à sonner… vaudrait mieux prendre ses jambes à son cou et partir.

Le samedi est étrange dans ces agglomérations portugaises. Les magasins ferment à 13h. Comme partout dans le monde occidental on pourrait imaginer que la population profite du samedi pour "faire les magasins". Nous sortons vers 13h du café et découvrons des rues vides, et des magasins fermés. Le trafic de la rue principal est également inexistant. J'avais à l'époque déjà été marquée par une ville morte le samedi à Bienne dès 15h, mais là il n'est que 13h. Bien sûr les magasins chinois restent ouverts. Après les avoir critiqués avec leurs marchandises de m… j'ai regardé les étiquettes dans une des échoppes d'habits… quelle surprise! Made in Portugal, Italie, France! Mais dans les autres, je ne suis pas sûr que tous les gadgets plastiques ne soient pas made in China! Malheureusement, nous n'avons plus de temps pour le vérifier…

A grand regret, nous abandonnons l'idée de visiter l'île de Saint-Miguel. Pour un des garde port d'Angra c'est une des plus belle île des Açores avec Flores. Mais le temps presse et nous devons bientôt rejoindre le continent. La météo s'annonce bonne pour le milieu de la semaine prochaine et nous décidons de rallier Praia da Vitoria, d'où nous pourrons directement prendre le large pour l'Europe.

Le garde port tout content de s'exprimer en français, nous parlera de son île. Nous lui faisons la remarque que toutes les nouvelles installations sont payées par UE. Non, les Açores qui jouissent d'un statut particulier, avec son propre gouvernement, est riche. Les financements de UE ne se font que pour 20%, le reste vient des Açores puis des communes. La TVA est différente du reste du Portugal. Nous lui suggérons que pour l'image des îles, ils devraient indiquer la part de chacun car les européens (allemands, hollandais,…) n'apprécient pas tellement de voir partout des financements européens.

Nous mouillons lundi 9 juillet dans la baie de Praia. Cette anse naturelle est protégée par deux digues, une au sud pour les installations portuaires, l'autre au nord pour les plages et la marina (qui a sa propre digue).
La ville de Praia fait penser à une petite station balnéaire. Cafés et bars sur le front de mer, un ou deux magasins de souvenirs, et une longue promenade le long des plages.
C'est aussi la ville la plus proche de la base aérienne américaine. A la fin de la 2ème guerre mondiale, après avoir profiter de la position des Açores proche du continent Européen pour y établir des bases, les Etats-Unis ont obtenu d'y laisser une base. L'île s'est en grande partie développe à cause de cette proximité, et l'équipe de basket fait même partie des 5 meilleures du Portugal. Actuellement toute fois, le contingent américain a été réduit au minimum. Mais dans les magasins, on trouve des frigos King size, des laves-linge jusqu'à 18kg…

A la marina, nous retrouvons Josiane et Vincent, des lyonnais, qui habitent sur leur bateau depuis 20 ans et en sont à leur deuxième voyage. Nous louons une voiture ensemble pour visiter l'île.
Cette île volcanique a plusieurs cratères. Le centre ressemble, avec ces collines et ces forêts, au Jura, mais avec des vaches fribourgeoises! Nous visitons deux grottes. La première est comparable à celle que l'on a visité à Madère. C'est le même principe géologique. La lave en refroidissant, et à cause des poches de gaz, a laissé des galeries dans le sol. Par contre, la deuxième est en réalité un cratère. Selon le guide, c'est le seul cratère ouvert au monde où l'on peut descendre à l'intérieur. En principe, après l'éruption, soit les bords s'effacent et obstruent le centre du cratère, soit la lave et les projectiles retombent et bouchent l'entrée du volcan. Ici la cheminée est accessible sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur.

Nous profitons d'une dernière journée de beau (une des seule que l'on aura eu aux Açores! Mais c'est dès mi-juillet paraît-il que les journées deviennent ensoleillée!) pour flâner à la plage, puis le jeudi 12 juillet à 8 heure, nous mettons le cap sur Bordeaux.




PS: nous avons choisi de rejoindre la côte ouest de la France plutôt que Marseille, car avec une dérive en moins, impossible de remonter au près la Méditerranée. De plus ce trajet est bien plus loin et le temps nous est compté.
On est quand même un peu triste de ne pas retrouver nous amis au Frioul…

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