Vous attendez le résultat de la régate… OK on a pris
un super départ, puis on a navigué en se faisant plaisir pendant 2 heures au
moins, dont un bon moment côte à côte avec un vrai bateau de régate, qui n'arrivait
pas à nous dépasser au vent et en passant sous le vent, de 1) il allait se
retrouver couvert par Aloha toutes voiles dehors et 2) il devait nous éviter
loin derrière à cause du zodiac!!!
Le capitaine, fatigué par une courte nuit… a décidé de
se coucher. J'ai reçu pour ordre de ne pas abattre… j'ai pas abattu, les ordres
d'un capitaine cela se discute pas si non on appelle cela une mutinerie (voir
Jules Verne et "les Révoltés de la Bounty" que nous avons lu avec les
enfants dans la première partie de la transat retour)… bref je touche rien…
mais quand le capitaine émerge on est dernier! Vous imaginez sa tête "mais
où sont les autres?" "Devant, ils ont abattu eux!". En fait on
apprendra plus tard qu'un des voiliers classe "tourisme" comme nous
et qui était derrière, avait mis le moteur!
Bon bref, on croise la ligne d'arrivée beau dernier…
et les gens du club n'attendaient que nous pour plier bagages… et en plus on a
joué le jeu jusqu'au bout, en tirant des bords pour pouvoir passer cette
satanée bouée, Velas étant un trou un peu comme Rolle!
Au souper du soir, avec groupe folklorique local, nous
avons reçu un prix (thons et fromage locaux) pour notre 4ème place
sur 6 (un non partant et un abandon!).
On gardera un très bon souvenir de cette journée, et
comme nous l'on demandé les membres du club, déçus par le peu de participants
"touristes", faites de la pub pour l'année prochaine…
A Velas, nous arrivons le samedi marquant le début
d'une semaine de la culture, et surtout de la musique. Un peu déçu, nous avons
cherché le dimanche des représentations, mais tout semble se passer le soir.
Les gens viennent des îles avoisinantes en vedettes rapides pour faire la fête.
Robin et Farah profitent de ce dimanche ensoleillé
pour faire comme les locaux et se baigner à la plage municipale. Robin qui ne
s'y attendait pas, court comme aux Antilles dans l'eau jusqu'au cou, et ressort
illico tout surpris… l'eau a à peine 18°! Farah fait quelques allées et
retours, et finalement ils mettent, un peu part défi, la tête sous l'eau!
Dommage, ils sont encore trop jeunes pour la Coupe de Noël!
Le lundi, nous louons une voiture pour visiter l'île.
Il n'y a pas de transport public, et si nous voulons profiter des différents
paysages c'est le seul moyen.
Sao Jorge est une île toute en longueur et très verte.
La partie ouest est composée de forêt et de champs délimités par des murs en
pierre, alors qu'à l'est c'est plus des pâturages sans végétations hautes. Les
collines ainsi partagées par les murets de pierre, donnant lieu à des prés de
dimensions divers, me font penser à un tableau de Mongliani tout en vert.
La côte nord est composée d'immenses falaises qui par
endroits laissent s'échapper un peu de terre plate allant mourir dans l'océan
(des Faja). Le spectacle est grandiose.
Enfin à la pointe nord-ouest, nous découvrons un phare
abandonné avec une architecture des années 50-60. Le lieu est étrange. Les
fenêtres, les volets, le mobilier, tout a été évacué, il ne reste que des
vestiges de parquet, aucun graffitis, ni tags. En même temps, autour, les
herbes ont été fauchées. Avec Gil, on spécule longtemps sur la fonction de ces
bâtiments qui entourent le phare. Il s'agit des logements pour 4 familles qui
pouvaient y vivre en autonomie, avec production de leur propre énergie,
récupération de l'eau, potager et petits animaux.
Comme il nous reste de moins en moins de jours avant
notre retour en Suisse, et le mardi les vents étant favorables, nous quittons
cette île à regret pour rallier Terciera.
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