Comme nous atteignons le sud de l'île en fin
d'après-midi, nous jetons l'ancre pour la nuit dans l'anse au sud de Roseau la
capitale. Sans mettre pied à terre, nous continuons notre route le lendemain
jusqu'à Portsmouth, 2ème ville du pays au nord, seule anse
relativement protégée.
L'île de la Dominique est très montagneuse. Les pans
de montagne finissent généralement directement dans la mer. Du coup il n'y a
que très peu de plages de sable. A l'ouest la route suit en grande partie la
cote, elle a été gagnée sur la mer ou tranchée dans la montagne. C'est une île
très verte, et on y compte 365 rivières. Les cascades et les petites piscines
naturelles sont nombreuses, c'est l'un des attraits principaux du tourisme.
Enfin, le pays a accueilli le tournage de Pirates des
Caraïbes II, et les sites sont tous indiqués sur les cartes!
Le samedi nous nous rendons au marché. Nous savons par
Damien que les légumes et les fruits sont excellents et bon marché. La rue
principale est fermée à la circulation, tout comme les grilles du super moderne
marché aux poissons. "Vous êtes trop tard il faut venir entre 5 et 10h".
Ca c'est vraiment pas des heures pour Gil sauf s'il va plonger… Le samedi
suivant, nous raterons encore le poisson!
Le dimanche soir, les guides indépendants de la
réserve de la Rivière Indienne organisent un barbecue pour les navigateurs.
Certains navigateurs disent ne pas avoir besoin de cela pour faire connaissance
ou danser. Peut-être mais je trouve que ces guides se donnent de la peine
d'animer leur ville et qu'il faut les encourager, ce d'autant qu'une américaine
a monté une société et qu'elle cherche à mettre la main sur le business du
tourisme dans la réserve.
Les guides vous accostent dès votre arrivée dans la
baie, et parfois même au large. Ils vous proposent des boues (qui devraient
être obligatoire mais que personne ne respecte!) et vous proposent leurs
services. Ils vous vendent fruits et légumes, prennent vos poubelles (depuis
une année l'état a organisé le ramassage des ordures et les poubelles)… Rentrer
dans leurs jeux c'est aussi faire connaissance et assurer la sécurité du votre
bateau durant vos absences. La plus part parlent français. L'île est prise en
sandwich entre la Guadeloupe et la Martinique, et n'a pas d'aéroport
international. Ils sont donc journellement reliés aux îles françaises qui y
déversent chaque jour un grand nombre de touristes, à la journée ou pour
quelques jours.
Le début de notre séjour, soit les premiers jours de
mai, fut très arrosé. Il a plu presque continuellement. L'ambiance à bord du
bateau est devenue tendue, pas d'activités possibles à terre et les capots
d'Aloha devaient continuellement être fermé. A l'intérieur il fait très chaud,
pas facile de se concentrer pour l'école ou tout autres activités.
Lors d'une échappée à terre, un pêcheur a proposé
d'emmener Gil pour apprendre à pêcher le marlin. Jeudi 6 heures, Gil l'attend
sur le pont. Hélas, nous sommes toujours maudits, le programme du pêcheur a
changé, il doit poser des pièges ce jour-là… Troisième tentative, troisième
échec. Arrivera-t-il enfin à partir pêcher avec un local?
Nous avons concentré toutes nos visites le vendredi.
Debout 7 heures pour rejoindre avec notre guide la Rivière indienne. Le matin
il fait plus frais et l'on peut encore voir les animaux: iguane, hérons, crabes
de terre, poules d'eau, caméléons, …
Nous remontons la rivière à la rame car les moteurs
sont interdits. Notre guide nous fait découvrir la faune et la flore, mais
aussi des histoires de son pays.
De retour sur Aloha, c'est l'heure habituelle pour
notre déjeuner! Nous décidons de continuer la visite en partant à la découverte
de l'île. Grâce à trois taxicos, nous traversons l'île vers la cote est, nous
la longeons puis retraversant à travers les hauts sommets, malheureusement
tellement arrosé que nous ne voyons rien. Nous rejoignons Roseau pour une brève
visite. Il n'y a rien de particulier dans cette capitale, comme toutes les
autres villes des Caraïbes, elle tourne le dos à la mer…
Nous remontons en fin d'après-midi le long de la cote
direction Portsmouth.
Dans un premier temps ne pensons rester jusqu'au
mardi, jour où les vents devraient être favorables pour rejoindre
Marie-Galante. Mais le samedi durant notre marché, le vent vient
exceptionnellement de l'est. Nous achetons rapidement fruits et légumes,
poissons et décidons de larguer aussitôt les amarres pour Marie-Galante.
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