mercredi 4 avril 2012

Tobago de Trinidade


On n'aime… Enfin une île où il n'y a pas de charter, et très peu même de voiliers. Faute peut-être aux tracasseries administratives (ça nous a pris au total presque 3 jours! Et en plus on s'est fait escroqué par les douaniers).

Mise à part cela Tobago c'est vraiment cool. On y retrouve un peu le Cap Vert. Ici les habitants doivent travailler pour vivre. Les pêcheurs pêchent! Et pas uniquement la langouste pour les touristes. Ils sont tous accueillants et ne cherchent pas à nous arnaquer. Bref, c'est vraiment une île agréable.

Tous les jours nous pensons à Jennifer… Ici on paye en $TT, lire dollar Titi! 1 $TT vaut environ 6 CHF. C'est un moyen comme un autre de faire travailler les livrets à Farah!

Cette île est orientée différemment des autres îles des Caraïbes, dont elle ne fait pas partie. Au lieu de s'étendre du nord au sud, elle s'oriente du nord-est au sud-ouest. De se fait, la côte "sous le vent" est relativement mal protégée, et il nous faut la remonter au près.

Nous sommes arrivés au sud sur Crown Point le 5 mars. C'est notre mouillage le plus au sud de notre voyage. Le sud de l'île est une zone de vacances, surtout pour les habitants de Trinidade et les nord-américains. Les hôtels ne sont pas très luxueux et datent des années'70.
Le sud de l'île est la partie la plus développée, alors que le centre est occupé par une forêt tropicale et les côtes nord sont relativement sauvages.

Au nord de la point sud s'étend une grande barrière de corail, réserve naturelle où il est impossible de naviguer avec Aloha. Par contre les planches à voile et les sky surfs s'en donnent à cœur joie. Comme il y a beaucoup de vent, les fonds sont un peu troubles.
A l'entrée de la passe, permettant l'accès à la réserve, nous voyons notre première raie manta en surface, d’une envergure de près de 2 mètres. Avec le zodiac, nous nous rapprochons au maximum pour bien l'observer. Les enfants voulant voir la bouche de la raie, Gil cherche à la doubler. Mais quand il essaye par la droite, la raie lève le bout droit de son aile et par sur la gauche, et quand on essaye par la gauche elle part sur la droite! C'est comme un balai aérien.

En quelques jours nous remontons le long de la côte ouest, s'arrêtant dans des anses plus ou moins protégées, comme Plymouth, un village qui paraît relativement riche. C'est probablement la banlieue aisée de Scarborough le chef-lieu de l'île. Comme on le verra souvent lors de notre voyage, les problèmes écologiques ne sont pas encore une de leurs préoccupations. Le stade de foot est illuminé toutes les nuits!

Au nord nous restons longtemps à Charlotteville, la baie est bien protégée et l'accès à terre est aisé.

Le premier week-end, nous assistons à un tournoi de pêche au gros. La compétition dure sur 4 jours. Il y a une catégorie internationale, avec des bateaux des îles avoisinantes, et une catégorie locale, qui regroupe les pêcheurs du village. Ils se mettent par deux sur leurs petites barcasses et partent à l'assaut de l'océan à fond la casse! Le premier jour, il pleut presque toute la journée, et les concurrents reviennent bredouillent, alors qu'un pêcheur local (qui ne participait au tournoi) exhibe un requin marteau!
Le samedi, c'est jour de repos, et l'après-midi est consacrée à des jeux pour les enfants et les équipages. Farah et Robin participent aux courses (en voiture à pédales et sprint) et jouent toute la journée sur le terrain.

Durant notre séjour à Tobago, deux pêcheurs proposeront à Gil de les accompagner à la pêche, malheureusement à chaque fois, le matin suivant personne ne viendra le chercher L
C’est donc au marché que nous devons acheter notre poisson. Le choix est relativement restreint: thon, thon, ou … thon! Bien alors aujourd’hui ce sera ton cru à midi et thon mi cuit le soir! A 5CHF le poisson pour deux repas, pourquoi se priver! Et pour du frais c’est du frais; un matin un pêcheur s’arrêtera directement au voilier pour nous vendre le poisson, qui respirait encore!

Sur la fin de notre séjour, nous faisons la connaissance d'un bateau guyanais. A bord, enfin un équipage avec enfants, Hervé (5) et Mathilde (8). Robin et Farah jouent pendant 3 jours avec eux. Malheureusement, notre timing et le leur ne nous permettent pas de passer plus de temps ensemble.

Avant de quitter Tobago, nous profitons de faire le plein d'eau et d'essence. En effet, c'est la seule île où l'eau est gratuite. Nous sommes dans la zone tropicale est l'eau ne manque pas. Quand à l'essence c'est tout juste si on ne vous l'offre pas… 25cts suisse le litre! Qui a déjà vu se tarif sur une colonne?

A contre cœur, nous devons quitter Tobago, car comme me l’a fait remarque une amie, il ne nous reste plus que 4 mois! Le compte à rebours a commencé. Nous devons quitter mi mai le nord des Antilles pour les Açores, mais avant nous voulons encore visiter Grenade, la Dominique, et faire des stops pour les stocks (avitaillement pour la traversée en Martinique et surtout le rhum à Marie-Galante).

Le 27 mars nous quittons à 2 heure du mat Tobago pour Grenade.

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