Les Grenadines
Les Grenadines sont une archipel d'îles appartenant à
Saint-Vincent au nord et à Grenade au sud. C'est le "cœur" des
Caraïbes, LA destination touristique pour le charter et tous les bateaux de
vacances. Dès lors difficile d'y trouver de l'authenticité, donc pas vraiment
ce qu'on aurait attendu de notre voyage…
Les Grenadines c'est mer turquoise, sable blanc,
cocotier et stands de souvenir. C'est des fruits et légumes vendus 4 fois leurs
prix, des langoustes prix d'or.
Après une semaine à Bequia nous changerons souvent de mouillages,
d'une île à l'autre direction le sud.
Bequia, c'est la baie la plus protégée des Grenadines
de St-Vincent, l'entrée nord de l'archipel. C'est des centaines de bateaux au
mouillage, de l'optimist au yacht avec équipage de plus de 20 personnes.
Nous profitons de cette escale pour faire un rappel de
vaccin à l'hôpital et pouvons ainsi parler avec une infirmière de l'île. Nous
lui demandons comment les habitants peuvent vivre avec des prix prohibitifs.
Elle nous informe qu'un marchand de légumes vient le jeudi de Kingston, la
capitale, et qu'il pratique des prix raisonnables. Si non, la meilleure
solution est de prendre la navette et d'aller faire les achats à Kingston, même
avec le prix du billet, cela revient moins cher…
Nous nous rendons à la capitale le vendredi 17
février. De capitale elle n'a que le nom, car il y a peu de bâtiments
officiels, quelques boutiques sinon les marchands sont dans la rue. A l'allée,
sur la navette, nous faisons la connaissance d'un couple genevois qui voyage
depuis 15 ans sur les mers du globe. Pour eux, comme pour beaucoup de
globenavigateurs, les Caraïbes c'est fini.
De Bequia nous allons passer une nuit à Little Nevis,
une île déserte, utilisée il y a pas si longtemps par les chasseurs
traditionnels de baleines. Si les guides nous informent qu'on peut y voir
encore des traces de cette pratique (ossements, machines…) on peut en conclure
que les touristes se sont bien servis…
A Mustique, île de la princesse Margaret, du show bizz
et de la jet set, nous n'y faisons qu'un crochet, au prix de 80$US la nuit
juste pour une bouée, non merci!
L'île de Canouan est un peu plus accueillante et il y
a "un vrai village". Nous y passons trois nuits en changeant à chaque
fois de mouillage.
A Mayreau, le village qui s'étend sur toute la colline
est parsemé de bars. Chaque petite maison à son bar, car sur l'île
régulièrement des paquebots de croisière (Club Med…) y déversent leurs
touristes. Par contre en dehors de ces jours-là c'est sympa. Au haut de la
colline, où l'on a une vue spectaculaire sur les Tobago Cays, on trouve
l'école.
Sur la plage, nous jouons une heure dans l'eau avec
Marcy, une petite fille de 4 ans. On est samedi et pourtant aucun autre enfant
ne se baigne. Est-ce parce qu'on est en hiver et que l'eau est
"froide" ou parce que se baigner est une activité réservée aux blancs
touristes, ou encore que la mer leur rappelle que leurs ancêtres esclaves sont
arrivés par là?
Nous faisons l'impasse sur les Tobago Cays, la réserve
naturelle, le "must", payant et sur peuplée de voiliers. C'est la
période des vacances de février, et on peut vous l'assurer, les parisiens ne
sont pas que sur les pistes de ski savoyardes!
Sur l'île d'Union, nous mouillons dans une baie
tranquille au milieu des tortues. A peine jetons-nous un œil autour du bateau
que l'on aperçoit une, deux, trois têtes de tortues. Elles sont plus petites
qu'en Martinique et plus farouches. Sur la plage, il n'y a que quelques
cabanons bars aux plats extra chers.
Quittant Union, nous faisons un crochet
"illégalement" à Carriacou, île de Grenade. Comme pour s'y rendre, il
faudrait passer par la bureaucratie des deux pays, on ne retrouve plus le même
tourisme que dans les autres îles. Les gens sont de nouveaux
"authentiques". Le poisson vous est vendu au même prix que les
habitants.
Au mouillage nous rencontrons d'abord un retraité
français qui nous informe que les îles vierges (au nord, où nous voulions faire
escale avant de re-traverser l'Atlantique) sont chères et très
"English", puis un couple de français nous dit avoir bien plus
apprécié Tobago de Trinidade. Dès lors notre décision est prise, nous
descendrons plus au sud, quitte à ne pas s'arrêter aux îles vierges.
Mais avant de se rendre à Tobago, nous devons faire
notre sortie de St-Vincent. Sur la route de retour à Union, nous mouillons à
Petit Saint-Vincent, île-hôtel, un vrai petit paradis.
Nous faisons qu'un aller-retour à Union, fâchés contre
la bureaucratie qui nous a coûté un peu cher, nous passons notre dernière nuit
dans les Grenadines à Petite Martinique (territoire de Grenade).
Le 4 mars en fin d'après-midi nous lèvons l'ancre pour
95 miles direction Tobago.
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