mercredi 15 février 2012

Sainte-Lucie


Nous reprenons le cours de notre voyage en famille, par la visite de Sainte-Lucie, ancienne colonie anglaise. Après la Martinique qui nous a déplu nous retrouvons des aspects qui nous avaient beaucoup plus au Cap Vert, bien que le pays soit plus développé. Il est sous influence anglo-saxonne, et on y trouve des chaines de fast-food américaines, mais pas le Mac Do!

La population est accueillante et prête à vous aider, répond volontiers à toutes vos questions le sourire aux lèvres. Cette chaleur humaine simple nous fait oublier le départ précipité de Jenni. Les gens parlent anglais et créole. Quand on demande s'il parle français, la personne vous envoie un collègue qui lui parle français. Vous êtes alors tout content, mais découvrirez très vite que la personne s'exprime en réalité en créole français, et du coup vous devez chercher à décrypter les réponses.

On retrouve également des magasins achalandés, et des produits frais! De nouveau des marchands attendent à chaque coin de rue pour vous vendre soit des fruits et légumes, soit des bonbons et cigarettes, … Les pêcheurs vendent le fruit de leur travail, enfin nous remangeons du poisson frais. Le prix des marchandises courantes est nettement meilleur marché. Un poisson frais de 3kg revient à 15 CHF.

Comme l'indemnité chômage n'existe pas, peu de gens traînent dans les rues, et beaucoup font de petits métiers. Par exemple, aux mouillages défilent durant la journée des vendeurs de fruits, poissons, … Ils vont d'un voilier à l'autre sur de frêles embarcations et vous proposent même de vous apporter le pain frais le matin ou de prendre votre poubelle.

Nous mouillons fin janvier à Rodney Bay pour une semaine et demi. Evidemment ce n'est pas Sainte-Lucie véritable… C'est plutôt un endroit très touristique, avec des grands hôtels et une magnifique marina. Mais parallèlement on peut aussi aller dans le village et y trouver l'âme du pays. A Gros Islet, les Friday night voient défiler, autant les locaux que les touristes, dans la rue principale pour déguster les plats du pays et danser jusqu'au petit matin.
Parmi la multitude de bateau au mouillage, nous rencontrons pour la première fois un jumeau d'Aloha (il y en a encore 11 dans le monde), à son bord Andrew, vieux capitaine qui navigue depuis des dizaines d'année, et Nikki. En nous quittant il nous dit "A bientôt car sur les mers on se recroisera toujours un jour!". Le lendemain nous retrouvons Steve rencontré au Cap Vert lors d'un barbecue.

Ici le transport public est organisé. Je ne pense pas que ce soit une compagnie unique, mais des lignes officielles numérotées sont desservies couvrant toute l'île 24h/24h. "Comme ça tu peux faire la fête jusqu'au petit matin" m'informera une jeune fille!
C'est donc en mini-bus local que nous irons visiter la capitale, Castries. Pas grand chose à voir… si ce n'est le centre ville avec quelques magasins et le marché. Bien que le grand marché ait lieu le samedi, une partie des stands pour touristes sont ouverts tous les jours. Et des touristes il y en a, puisque c'est le seul port du pays où les paquebots de croisières peuvent déverser leurs passagers à terre. Ce jeudi-là deux immenses bateaux avaient envahi la baie!

Le 7 février, nous rejoindrons le sud du pays et passerons 5 nuits au mouillage entre la Soufrière et les 2 Pitons. Là encore un lieu très touristiques pour les navigateurs, puisque depuis le village de Soufrière, au milieu du volcan, vous pouvez visiter le centre du volcan ainsi que des cascades et le jardin botanique.
Toute la cote est placée sous protection, et découpée en zone, pêche, réserve naturelle, loisir, … d'où l'obligation de s'amarrer à des boues et ne pas jeter l'ancre, d'autant que les fonds sont très rapidement abyssal. Et quand les bouées officielles viennent à manquer, c'est les pêcheurs qui en profitent pour louer les leurs! Pour nous ce fut une sacrée aventure. Au moment de s'amarrer, j'ai insisté en exagérant sur le poids du bateau: "C'est ok pour un voilier de 30 tonnes (22 en réalité)" pas problème me répond Michel. Au milieu de la nuit nous nous sommes retrouvés à plus d'un kilomètre des cotes, le corps mort suspendu sous le bateau!

Le seul jour où il a plu presque toute la journée (un des premiers depuis notre départ!), nous avons réservé un taxi pour une visite dans les terres! Soyons positif, c'est mieux pour les photos.
Nous avons d'abord visité la soufrière, soit le centre du cratère. De la vapeur s'échappe en permanence, et par jour de pluie il y en a encore plus, puisque la surface de la pierre est de plus de 100°! "La vapeur c'est comme une cocotte minute, nous expliquera le guide, c'est pour pas que le volcan explose".


Je ne peux pas partager avec vous l'odeur qui y règne, mais oubliez quelque temps un œuf dans votre frigo et alors vous aurez un échantillon!


Nous visitons également une cascade, 3 fois plus petite que la pisse-vache! Et en plus on paie alors qu'on la voit même en dehors du périmètre! Avec les enfants nous profiterons d'un bain dans de l'eau non salée! Ils ont adoré!


Le problème à Sainte-Lucie, c'est que toute attraction touristique est payante. Vous voulez voir la vue sur la baie, vous payez plus de 4 CHF, pour suer une demi heure en montant une colline quasi déserte (d'accord le fitness c'est plus cher pour suer et ne pas avoir la vue).
Alors quand notre chauffeur nous amène au jardin botanique, on lui dit "non merci pour payer et voir exactement ce qu'on voit autour de nous!", il rigole et nous répond qu'on a tout compris!

Le mouillage des 2 Pitons est magnifique et nous avons la chance d'avoir la dernière bouée au sud un peu isolée. En plongeant du bateau on se retrouve dans un aquarium. C'est palme masque tuba pendant deux jours avec les enfants. Un peu dur pour Robin… respirer sous l'eau ça ne lui va pas, il ne peut pas parler! Quoi que même avec le tuba il arrive à chanter et faire des commentaires!


Pour la plongée bouteille c'est autre chose. Ici interdiction de plonger seul, il faut obligatoirement louer les services d'un guide, 30$ US après négociation pour deux personnes, alors qu'on a tout le matériel et que l'on n'est pas sûr de pouvoir plonger le temps que l'on veut. On abandonne et on ne tentera pas le diable car l'amende est de près de 300 CHF. Gil est vert, il veut aller sous l'eau!

Dernière escale, tout au sud: Vieux Fort, c'est l'ancien port bananier, et maintenant le port franc. Le village au bout de l'île est coupé du reste du pays par l'aéroport international. Quand vous vous baladez sur la rue principale, vous apercevez au bout de la route de temps en temps passer les avions, entre la fin de celle-ci et la piste (qui est perpendiculaire) il doit y avoir… 100 m grand maximum!

Le 14 février nous quittons Sainte-Lucie (en oubliant de poster les cartes postales!) pour Les Grenadines. Ces îles appartiennent à Saint-Vincent, mais nous ferons l'impasse sur l'île principale, toutes les rumeurs font état d'une grande insécurité aux mouillages.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire