mercredi 18 janvier 2012

Guadeloupe (2)


Vendredi 9 décembre, il faut beaucoup de patience aux enfants (et aux grands aussi) pour que Natacha, Ade et Farid arrivent enfin à Saint-François. Grâce au "pani problem" guadeloupéen, nous ne pouvons passer la première soirée ensemble, mais dès le samedi nous nous rattrapons.

Nous allons passer plus de deux semaines comme des vacanciers. Notre rythme habituel et nos occupations changent. Le matin, ces messieurs plongent à 8 heures. Les enfants se retrouvent souvent ensemble pour des baignades à la mer ou dans la piscine du bungalow, voir aussi pour un peu d'école. L'après-midi c'est sieste, découverte plongée pour Ade et les filles (Natacha et Farah feront deux plongées avec un équipement indépendant), courses, une après-midi à l'acrobranche (sauf malheureusement pour Robin trop petit).

Lundi 19, nous partons tous à bord de Aloha pour une nuit aux Saintes, ces messieurs espérant pouvoir au petit matin plonger sur le "sec paté" (site entre la Guadeloupe et les Saintes où l'on peut observer des gros, gros poissons).
Nous mouillons en fin d'après-midi dans la baie des Saintes. Le site est magnifique, mais il y  énormément de bateaux. La municipalité a mis en place des bouées payantes (impossible d'y échapper) afin de préserver les fonds…
Au petit matin, c'est le désenchantement, le vent s'est levé rendant impossible la plongée sur le "sec paté" et toute autre plongée pour débutants et moyens autour des Saintes.
Nous visitons alors le village. Pour faire court: c'est Porquerolle puissance 10. Les navettes déchargent les touristes à la pelle, lesquels soit partent en scooter visiter l'île, soit passent de boutique en boutique, soit encore vont sur une des plages proches de la localité. No comment !
Petite info: ici les habitants sont d'origine bretonne, ils ont toujours la même mentalité, et ne se sont pas ou peu mélangés aux indigènes…

Retour à Saint-François pour la fin du séjour de nos amis suisses. Comme le vol de retour est prévu pour le 25 décembre en fin d'après-midi, nous allons pouvoir fêter Noël ensemble.
Par 30° à l'ombre et une eau à 26°, c'est vraiment difficile de s'imaginer que dans quelques jours c'est "Nwel", même les enfants d'ouvrir les fenêtres du calendrier, lequel est au frigo, la température n'étant pas adaptée au chocolat!
Les Guadeloupéens décorent comme chez nous les maisons. Les rues ont aussi des lumières de fêtes, certains arbres sont mêmes décorés de boules, paquets… Les sapins sont artificiels (moi qui m'attendait à autre chose), bien que l'on puisse en acheter des naturels (les traditions surplantent le développement durable). Il y a dans toutes les communes des marchés de Nwel et des soirées "chantez nwel". Les musiques sont traditionnelles d'ici, ou les chants traditionnels sont réarrangés par les musiciens locaux. Enfin, pour être dans l'ambiance, beaucoup d'habitants portent des bonnets de père noël, on en trouve de toutes les formes (voir notre photo). Lors d'une journée shopping, nous croiserons même un père Noël (j'ai été déçue, ici aussi il est blanc).

Nous fêterons la nativité ensemble le 24 décembre au bungalow (pour la place). Le sapin sera local: un ananas et la cheminée: le four! Robin ayant bien insisté "il faut pas oublier l'étoile en haut du sapin" nous en mettrons une presque aussi grande que notre "arbre".
Le repas est de tradition métro! Nous avons par contre les jours précédents goûté le jambon de Nwel(des noix sans os bien épicées).

Le premier des cadeaux, Robin et Farah (et moi aussi!) l'ont découvert le 24 au matin. Pendant que Gil, Ade et Natacha faisaient les courses pour la soirée, Farid nous a emmenés faire un tour en avion pour survoler la pointe des châteaux, la Désirade et retour, un vol de 30 minutes. C'était fantastique. Robin découvrait l'avion pour la première fois. Il était un peu raide dans son siège avec les écouteurs sur les oreilles et un peu petit pour voir par la fenêtre. Farah a aussi été impressionnée, et regardait plus souvent dans l'avion que dehors! Quand à moi, il paraît que Farid a entendu un ouf de soulagement après avoir posé l'avion!

Le jour de Noël, n'a pas été traditionnel, ni banal non plus. Ces messieurs n'ont pas dérogé aux habitudes, et à 8 heures ils sont partis plonger. Le bungalow a dû être nettoyé, les valises bouclées et emmenées à l'aéroport, Farid, Natacha et Ade ont été invités chez leurs proprios pour le repas de midi, j'ai couru avec Farah chez le médecin(car elle s'était fait écraser le pied) et la pharmacie de garde (on craignait une cheville cassée, mais finalement c'était une grosse entorse), Gil  fait les allers et retours au bateau pour apporter les restes de nourriture et surtout afin de transporter Gwada sur Aloha. Bref, pas une journée de Noël comme on en fait toutes les années.

Gwada, vous avez déjà pu voir sa photo, c'est un petit chat roux d'environ 6 mois. Avec son frère, ils tournaient autour du bungalow. Ade, amoureuse des bêtes, a commencé à leur donner à manger. Chaque fois que la propriétaire les voyait, elles leur donnait des coups de pied. Ici, les chiens et chats sont laissés libres et ne sont pas respectés. Gwada était un peu moins peureux que son frère et s'est petit à petit installé dans le bungalow. Il y passait même la nuit, se cachant sous le canapé. Son frère a disparu un jour, et l'on a pensé qu'il lui était arrivé malheur. Durant les derniers jours, nous parlions de plus en plus de l'adopter et de le prendre sur le bateau, car évidemment impossible pour Ade de l'emmener en avion. A notre retour Ade proposait de le prendre si on ne voulait pas le garder en appartement. Moi qui avait dit "pas de chat" à Jenni qui en réclamait un pendant notre absence je n'étais pas bien placée pour accepter cette adoption. Lors des courses du 24, Gil a tout acheté et caché dans le bateau pour faire la surprise aux enfants. Malheureusement, le transport fut un peu épique! Il a même fallu s'y prendre à deux fois, la première, Gwada s'étant échappé du carton sans qu'on  ne s'en aperçoive!

Le 25 on s'est retrouvés un peu orphelins. Nous venions de passer 15 jours de folies. Nous avions hâte d'être le 2 janvier et de retrouver Jennifer en Martinique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire