Vendredi 9 décembre, il faut beaucoup de patience aux
enfants (et aux grands aussi) pour que Natacha, Ade et Farid arrivent enfin à
Saint-François. Grâce au "pani problem" guadeloupéen, nous ne pouvons
passer la première soirée ensemble, mais dès le samedi nous nous rattrapons.
Nous allons passer plus de deux semaines comme des
vacanciers. Notre rythme habituel et nos occupations changent. Le matin, ces
messieurs plongent à 8 heures. Les enfants se retrouvent souvent ensemble pour des
baignades à la mer ou dans la piscine du bungalow, voir aussi pour un peu
d'école. L'après-midi c'est sieste, découverte plongée pour Ade et les filles
(Natacha et Farah feront deux plongées avec un équipement indépendant),
courses, une après-midi à l'acrobranche (sauf malheureusement pour Robin trop
petit).
Lundi 19, nous partons tous à bord de Aloha pour une
nuit aux Saintes, ces messieurs espérant pouvoir au petit matin plonger sur le
"sec paté" (site entre la Guadeloupe et les Saintes où l'on peut
observer des gros, gros poissons).
Nous mouillons en fin d'après-midi dans la baie des
Saintes. Le site est magnifique, mais il y énormément de bateaux. La municipalité a mis en place des
bouées payantes (impossible d'y échapper) afin de préserver les fonds…
Au petit matin, c'est le désenchantement, le vent
s'est levé rendant impossible la plongée sur le "sec paté" et toute
autre plongée pour débutants et moyens autour des Saintes.
Nous visitons alors le village. Pour faire court:
c'est Porquerolle puissance 10. Les navettes déchargent les touristes à la
pelle, lesquels soit partent en scooter visiter l'île, soit passent de boutique
en boutique, soit encore vont sur une des plages proches de la localité. No
comment !
Petite info: ici les habitants sont d'origine
bretonne, ils ont toujours la même mentalité, et ne se sont pas ou peu mélangés
aux indigènes…
Retour à Saint-François pour la fin du séjour de nos
amis suisses. Comme le vol de retour est prévu pour le 25 décembre en fin
d'après-midi, nous allons pouvoir fêter Noël ensemble.
Par 30° à l'ombre et une eau à 26°, c'est vraiment
difficile de s'imaginer que dans quelques jours c'est "Nwel", même
les enfants d'ouvrir les fenêtres du calendrier, lequel est au frigo, la
température n'étant pas adaptée au chocolat!
Les Guadeloupéens décorent comme chez nous les
maisons. Les rues ont aussi des lumières de fêtes, certains arbres sont mêmes
décorés de boules, paquets… Les sapins sont artificiels (moi qui m'attendait à
autre chose), bien que l'on puisse en acheter des naturels (les traditions surplantent
le développement durable). Il y a dans toutes les communes des marchés de Nwel
et des soirées "chantez nwel". Les musiques sont traditionnelles
d'ici, ou les chants traditionnels sont réarrangés par les musiciens locaux.
Enfin, pour être dans l'ambiance, beaucoup d'habitants portent des bonnets de
père noël, on en trouve de toutes les formes (voir notre photo). Lors d'une
journée shopping, nous croiserons même un père Noël (j'ai été déçue, ici aussi
il est blanc).
Nous fêterons la nativité ensemble le 24 décembre au
bungalow (pour la place). Le sapin sera local: un ananas et la cheminée: le
four! Robin ayant bien insisté "il faut pas oublier l'étoile en haut du
sapin" nous en mettrons une presque aussi grande que notre
"arbre".
Le repas est de tradition métro! Nous avons par contre
les jours précédents goûté le jambon de Nwel(des noix sans os bien épicées).
Le premier des cadeaux, Robin et Farah (et moi aussi!)
l'ont découvert le 24 au matin. Pendant que Gil, Ade et Natacha faisaient les
courses pour la soirée, Farid nous a emmenés faire un tour en avion pour
survoler la pointe des châteaux, la Désirade et retour, un vol de 30 minutes.
C'était fantastique. Robin découvrait l'avion pour la première fois. Il était
un peu raide dans son siège avec les écouteurs sur les oreilles et un peu petit
pour voir par la fenêtre. Farah a aussi été impressionnée, et regardait plus
souvent dans l'avion que dehors! Quand à moi, il paraît que Farid a entendu un
ouf de soulagement après avoir posé l'avion!
Le jour de Noël, n'a pas été traditionnel, ni banal
non plus. Ces messieurs n'ont pas dérogé aux habitudes, et à 8 heures ils sont
partis plonger. Le bungalow a dû être nettoyé, les valises bouclées et emmenées
à l'aéroport, Farid, Natacha et Ade ont été invités chez leurs proprios pour le
repas de midi, j'ai couru avec Farah chez le médecin(car elle s'était fait
écraser le pied) et la pharmacie de garde (on craignait une cheville cassée,
mais finalement c'était une grosse entorse), Gil fait les allers et retours au bateau pour apporter les
restes de nourriture et surtout afin de transporter Gwada sur Aloha. Bref, pas
une journée de Noël comme on en fait toutes les années.
Gwada, vous avez déjà pu voir sa photo, c'est un petit
chat roux d'environ 6 mois. Avec son frère, ils tournaient autour du bungalow.
Ade, amoureuse des bêtes, a commencé à leur donner à manger. Chaque fois que la
propriétaire les voyait, elles leur donnait des coups de pied. Ici, les chiens
et chats sont laissés libres et ne sont pas respectés. Gwada était un peu moins
peureux que son frère et s'est petit à petit installé dans le bungalow. Il y
passait même la nuit, se cachant sous le canapé. Son frère a disparu un jour,
et l'on a pensé qu'il lui était arrivé malheur. Durant les derniers jours, nous
parlions de plus en plus de l'adopter et de le prendre sur le bateau, car
évidemment impossible pour Ade de l'emmener en avion. A notre retour Ade
proposait de le prendre si on ne voulait pas le garder en appartement. Moi qui
avait dit "pas de chat" à Jenni qui en réclamait un pendant notre
absence je n'étais pas bien placée pour accepter cette adoption. Lors des
courses du 24, Gil a tout acheté et caché dans le bateau pour faire la surprise
aux enfants. Malheureusement, le transport fut un peu épique! Il a même fallu
s'y prendre à deux fois, la première, Gwada s'étant échappé du carton sans
qu'on ne s'en aperçoive!
Le 25 on s'est retrouvés un peu orphelins. Nous
venions de passer 15 jours de folies. Nous avions hâte d'être le 2 janvier et
de retrouver Jennifer en Martinique.
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